Utilisation d’acétaminophène (paracetamol) pendant la grossesse et risque d’autisme, de TDAH et de déficience intellectuelle chez les enfants
Article parue dans JAMA Network le 09/04/2024
Absence de lien avec les troubles neurodéveloppementaux
Malgré des études antérieures suggérant une association entre l’utilisation de paracétamol pendant la grossesse et le risque accru d’autisme, de TDAH ou de déficience intellectuelle chez les enfants, les recherches contrôlées entre frères et sœurs, portant sur un échantillon de 2,5 millions d’enfants, ne trouvent aucune preuve de cette corrélation. Ces résultats remettent donc en question les conclusions antérieures et soulignent la nécessité d’une évaluation approfondie de l’impact du paracétamol sur le développement neurologique des enfants.
Pas de cause directe trouvée
Les analyses entre frères et sœurs suggèrent que l’association entre le paracétamol et les troubles neurodéveloppementaux n’est pas causale. Au lieu de cela, elle semble être le résultat de facteurs de confusion non mesurés, tels que des caractéristiques génétiques ou des comportements maternels, qui peuvent influencer à la fois l’utilisation de paracétamol pendant la grossesse et le risque de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant. Cette constatation met en évidence la complexité de la relation entre l’exposition au paracétamol et les résultats de santé chez les enfants.
Impact de la génétique maternelle
Les résultats soulignent l’importance de la génétique maternelle dans l’association observée. Les mères ayant recours au paracétamol pendant la grossesse peuvent avoir des prédispositions génétiques ou des traits de santé spécifiques qui influencent à la fois leur utilisation de ce médicament et le risque de troubles neurodéveloppementaux chez leur progéniture. Ainsi, des facteurs génétiques non mesurés pourraient jouer un rôle significatif dans l’association apparente entre le paracétamol et les troubles neurodéveloppementaux.
Confirmation de l’absence de dose-réponse
En outre, les résultats confirment l’absence de relation dose-réponse entre l’utilisation de paracétamol pendant la grossesse et les troubles neurodéveloppementaux chez les enfants. Cette constatation renforce l’idée que la corrélation observée est plus probablement due à des facteurs de confusion que à une causalité directe entre l’exposition au paracétamol et les résultats de santé chez les enfants.
