Qui peut poser le diagnostic ?
En France le diagnostic du TDAH est exclusivement réalisé par un médecin spécialiste et spécialisé. En cas de doute, vous pouvez dans un premier temps en discuter avec votre médecin traitant ou un psychologue qui pourra vous orienter chez un médecin spécialisé.
Spécialiste : car le diagnostic n’est proposé que par des spécialistes en psychiatrie, neurologie et pédiatrie.
Spécialisé : car même en étant spécialiste ce médecin n’est pas forcément formé et spécialisé sur les TND (Troubles du Neuro-Développement)
Chez l’enfant
- Pédopsychiatre, neuropédiatre ou pédiatre spécialisés.
Chez l’adulte
- Psychiatre ou neurologue spécialisés.
Sur demande sur le groupe Facebook (lien en bas de page) vous pouvez faire une demande d’adresse pour le diagnostic mais aussi les prises en charge.
Comment ?
Sur la base du DSM-51, il se fait essentiellement sur des arguments cliniques. Le bilan s’appuie sur des questionnaires et des échelles d’évaluation. Il existe différents modèles qui sont adaptés aux principaux aspects de la vie de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte et des personnes à interroger.
Le praticien fera donc :
- Une anamnèse complète du comportement et des caractéristiques du patient et leur impact sur sa vie,
- L’inventaire des symptômes au cours de sa vie par son observation lors du rendez-vous et son interrogation (certains CHU vous proposeront quelques jours en hôpital pour une observation longue et complète),
- Un point sur les antécédents familiaux,
- et fournira un questionnaire à remplir, par les parents et les professeurs s’il s’agit d’un enfant ou d’un adolescent, par vous-même pour un diagnostic adulte (l’échelle de Conners est le questionnaire le plus connu).
Il cherchera aussi à exclure toute autre explication, telle qu’une période de vie très difficile ou d’autres pathologies somatiques ou psychiatriques qui pourrait mieux expliquer les symptômes observés.
Les examens médicaux tels que les dosages biologiques sanguins ou urinaires, l’imagerie cérébrale, l’électro- encéphalogramme ou examen génétique ne sont pas faits pour établir le bilan du TDAH mais pour éliminer d’autres causes possibles aux difficultés rencontrées.
Des bilans complémentaires pourront être conseillés afin d’établir la présence de comorbidités ou affiner le diagnostic : préciser l’intensité ou les impacts du trouble. Ils ne seront faits que si le praticien décèle des indices qui les justifient.
Ces bilans seront ensuite mis en perspective les uns par rapport aux autres afin d’établir un diagnostic complet du TDAH et de son impact sur la vie du patient, mais c’est l’analyse clinique faite par le spécialiste qui prime pour la pose du diagnostic.
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