Il est primordial de se rappeler que le traitement du TDAH doit être individualisé et qu’il n’y a pas de recette magique. Un traitement efficace est celui qui offrira une balance positive entre l’efficacité clinique et les effets secondaires et permettra à l’individu atteint de TDAH de développer son plein potentiel.
Traitement du TDAH: pourquoi et comment ?
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Comment se dose le traitement du TDAH (à l’individu, ni au poids ni à la sévérité du trouble),
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Pourquoi jongler entre les différentes présentations ?
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Que faire selon les effets secondaires rencontrés ?
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Efficacité des stimulants pour le trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité chez les enfants d’âge préscolaire : une revue systématique et une méta-analyse (Luisa S. Sugaya, Luis C. Farhat, Pietro Califano, Guilherme V. Polanczyk 25 février 2023)
https://doi.org/10.1002/jcv2.12146 Conclusion de l’étude «Nos résultats ont démontré que les stimulants sont efficaces pour réduire les symptômes du TDAH chez les enfants d’âge préscolaire. Les cliniciens devraient envisager l’utilisation de stimulants lorsqu’ils formulent des recommandations de traitement pour les enfants d’âge préscolaire atteints de TDAH»
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Le Méthylphénidate (MPH)
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Renouvellement par le médecin traitant:
Article R5121-91 – “Le classement dans la catégorie des médicaments à prescription réservée à certains médecins spécialistes a les effets suivants :
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1° La prescription ou la prescription initiale du médicament est réservée aux médecins auxquels a été reconnue une qualification de spécialiste dans les conditions prévues par le
décret n° 2004-252 du 19 mars 2004 relatif aux conditions dans lesquelles les docteurs en médecine peuvent obtenir une qualification de spécialiste
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2° Dans l’hypothèse où seule la prescription initiale du médicament est réservée à certains médecins spécialistes, le traitement peut, après la première prescription, être renouvelé par tout médecin dans les conditions de droit commun. L’ordonnance de renouvellement, lorsqu’elle est rédigée par un prescripteur autre que ceux qui sont autorisés à effectuer la première prescription, reprend les mentions de l’ordonnance initiale.En cas de nécessité, elle peut comporter une modification de la posologie ou de la durée du traitement.
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Craintes et fausses informations autour du traitement du TDAH
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Le méthylphénidate :
un stupéfiant ? une drogue ? une entrée à la toxicomanie ?
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Risque de maladies cardiovasculaires ?
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Revue systématique et méta analyse parue en Novembre 2022 dans JAMA Network : «Le traitement actuel de préférence médicamenteuse pour le TDAH chez les enfants, les adolescents et les adultes concerne les médicaments stimulants. Cependant, les effets noradrénergiques des stimulants soulèvent toujours des préoccupations concernant l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, ainsi que la sécurité cardiovasculaire globale. Une nouvelle revue systématique et méta analyse de 19 études portant sur plus de 3,9 millions de patients ne montre
aucune association statistiquement significative entre les médicaments contre le TDAH et le risque de maladie cardiovasculaire dans tous les groupes d’âge».
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Effets de l’utilisation à long terme du méthylphénidate
sur la croissance et la pression artérielle : résultats de l’enquête allemande sur la santé par entretien et par examen pour les enfants et les adolescents (KiGGS)
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Une drogue qui rend accro ?
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Rend-t-il psychotique ou schizophrène ?
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Est-il compatible avec la conduite automobile ?
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Le méthylphénidate à action prolongée
réduit les taux de collisions chez les jeunes conducteurs adultes atteints d’un trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité
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Le document de la HAS : éventuels effets secondaires – comment y pallier – risque de dépendance ou d’addiction ?
Alternatives
Que penser des tests génétiques “définissant quelle molécule choisir”
A propos du Biogeniq : des réponses de spécialistes (
lien à l’article – cf en tout en bas de l’article) :
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Dr Annick VINCENT : “ «C’est une hypothèse théorique séduisante. Malheureusement, il n’y a aucune étude clinique qui confirme qu’on fait un choix plus éclairé en passant ce test. Actuellement, entre 50 et 75 % des gens trouvent le bon médicament à leur premier essai», évalue la spécialiste qui ne recommande pas à ses patients de faire ce test”.
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Dr Martin GIGNAC, chef du département de psychiatrie au CHU Sainte-Justine, a lui aussi exprimé ses doutes par rapport à ces tests. «Les gens vont avoir une réponse préférentielle à certains médicaments, mais ce n’est pas uniquement lié aux enzymes qui les dégradent. C’est très lié à la pathologie elle-même, et on ne sait toujours pas quels sont les gènes liés à la maladie. Pour moi, ça pose problème de faire un test génétique en lien avec la réponse au traitement. On ne peut pas prédire qui sont les sujets qui vont répondre à quelle molécule pharmacologique.»