L’étude montre que l’efficacité du neurofeedback pour traiter le TDAH n’est pas encore suffisamment démontrée pour être recommandée comme une alternative principale aux traitements médicamenteux comme le méthylphénidate. Les familles ayant participé ont globalement jugé le neurofeedback comme peu efficace, constatant des améliorations minimes par rapport aux attentes. Les participants ont souvent préféré le méthylphénidate malgré ses effets secondaires, car il apporte des résultats plus rapides et perceptibles. En conclusion, le neurofeedback n’apparaît pas comme un substitut efficace aux traitements traditionnels pour le TDAH, en particulier à cause de sa faible efficacité perçue et des difficultés d’adhérence aux protocoles.

 

Expérience du neurofeedback et du méthylphénidate chez des enfants avec TDAH Par Elisa Bousquet a 1, Hala Kerbage a b 1, Diane Purper-Ouakil a b, Erica Fongaro a b

 

Une approche interprétative qualitative a été utilisée pour examiner les expériences subjectives des participants et les changements perçus concernant les symptômes du TDAH et leur fonctionnement quotidien. Des entretiens semi-structurés ont été menés entre octobre 2017 et juillet 2018 auprès de onze familles dont un enfant avait reçu un diagnostic de TDAH. Le diagnostic a été établi par un clinicien à l’aide du Kiddie-SADS, un entretien semi-directif administré à la fois à l’enfant et à ses parents.

 

 

Onze entretiens avec les enfants participants et leurs parents ont permis d’explorer leurs expériences et les changements observés. Dans l’ensemble, l’expérience du neurofeedback a été jugée négative par ces familles: le neurofeedback n’a entraîné que des changements minimes et n’a pas répondu à leurs attentes. Bien que les médicaments puissent avoir des effets secondaires, les expériences globales et les changements positifs l’ont emporté sur les inconvénients, rendant le traitement au méthylphénidate plus facile à gérer pour les familles.